Aperçu de l'histoire des savoirs botaniques au Japon durant l'ère Edo - De la matière médicale à l'histoire naturelle

EHESS - Salle 7  -  105, boulevard Raspail  -  75006 Paris
L'importance économique de la matière médicale chinoise au Japon, de même que les dangers de confusion de produits ont entraîné très tôt, de la part des médecins japonais, une grande attention à la détermination des produits naturels importés. Un premier dictionnaire bilingue des drogues, le Honzō wamyō 本草和名 (Noms japonais de la matière médicale) a été achevé en 918 par Fukane no Sukehito 深根 (深江) 輔仁, sur ordre impérial. Cette démarche s'est poursuivie et au début du xviie siècle s'est encore accentuée avec l'introduction d'une importante pharmacopée chinoise, le Běncăo gāngmù (Honzō kōmoku) de Li Shizhen (1518-1593), connu au Japon dès les premières années de l'ère Edo . Ce livre en 52 juan, dont trois d'illustrations de minéraux, plantes et animaux, publié en 1596 à Jinling (aujourd'hui Nankin) fut introduit, on le voit, très vite. Si c'est son intérêt du point de vue médical qui avait déterminé une introduction aussi rapide, il est indéniable qu'il eut aussi un rôle très important durant toute l'ère Edo dans le développement d'une approche naturaliste des objets naturels au Japon, jusqu'à la découverte de la botanique scientifique au début du xixe siècle. Des textes et des images permettront d'apprécier cette évolution tout à fait originale par rapport  au cas chinois durant la même période.
Date
  • le jeudi 5 novembre 2015  de 13h  à 15h
Contact

Haut de page