Agir au futur : attitudes d’attente et actions expectatives - II

Institut historique allemand  -  8, rue du Parc-Royal  -  75003 Paris
Au mois d’octobre 2014 dernier, lors d'une première édition, nous avions étudié des questions portant sur les différentes temporalités des actions. Alors que nous avions commencé notre réflexion par une focalisation sur l’avant-guerre, nous voudrions désormais prolonger et approfondir le travail en examinant les questions de temporalité autour de sujets différents.

L’avant-guerre et l’attente d’une guerre restent au centre de ces réflexions, dans la mesure où nous avons vu que la guerre est un événement – ou plutôt une chaîne d’événements – à laquelle se réfèrent une multitude d’acteurs dans une multitude d’écrits à l’époque moderne.

Pendant ces nouvelles journées d’étude, nous voudrions surtout interroger la temporalité multiple des écrits, qui les distingue fondamentalement des autres actions humaines : Il y a d’abord le temps et la temporalité de l’action d’écrire –celle-ci s’appuie fortement sur le futur et peut être considérée comme une action au futur. Ensuite il y a les possibles temporalités des réceptions et réutilisations des écrits qui modifient  la fois les futurs et les passés des écrits en leur donnant une présence renouvelée.
Par ailleurs, en partant du couple conceptuel « expérience – attente », forgé par Reinhart Koselleck avec un fort caractère ontologique, donc fortement discutable, nous examinerons le rôle de l’expérience dans la construction d’une attente : Il faudra entre autres se demander comment l’expérience est conçue dans les écrits ? S’agit-il par exemple d’une expérience tacite ou explicite ? Y a-t-il des conceptions d’expérience plus concrètes ou plus abstraites ?, l’expérience se réfère-t-elle à un savoir spécifique – scientifique, culturel, politique, religieux … ?

La présence d’une expérience dans les écrits peut-elle entraîner des conséquences sur les actions expectatives des écrits ? Est-il possible de reconstruire une relation entre l’expérience dans les écrits et le non-savoir d’un futur que l’on essaie de rendre plus plausible – ou, tout au contraire, que l’on essaie de rendre impossible ?

La question plus générale est donc le problème de l’activité d’une attente, de ne pas se contenter de constater une attente diffuse mais de discerner et de distinguer les possibilités d’agir au futur.
Comme lors de la précédente édition, ces journées d’études seront organisées comme un travail sur les sources afin d’assurer une discussion concentrée, capabled’établir des liens entre les contributions diverses.
Date
  • du lundi 28 septembre 2015 à 15h au  mardi 29 septembre 2015 à 16h30
Contact
  • Cécile Soudan (csoudan@ehess.fr)
    CRH-Grihl, EHESS, 96 boulevard Raspail, 75006 Paris
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