L’espace public fait lien, rassemble, produit du commun mais il est aussi le lieu de l’expression visible de la discorde. Des modes d’agir personnel, des expressions individuelles, visuelles et performatives mettent à l’épreuve les normes publiques et les tabous existants. Lieu de l’expérimentation sociale, l’espace public est aussi celui de l’élaboration de nouvelles normes par les citoyens qui se confrontent aux tabous et au pouvoir de l’Etat, de la loi et des valeurs communes. Ils mettent ainsi en exergue la question de la différence, du soi et de l’intime au sein de l’espace public. Les nouvelles formes d’expressions individuelles nous amène ainsi à mener une réflexion sur les transformations des normes hégémoniques par l’irruption du domaine de l’intime dans l’espace public. A la lumière des réflexions développées dans le cadre du séminaire de Nilüfer Göle, Démocratie de la place publique, il apparait aujourd’hui nécessaire de repenser le rapport entre le public et l’intime.
9h30 : Sumeyye Sametoglu, « La socialisation et la formation du
sujet pieux féminin. Une enquête sur des jeunes étudiantes turques dans le
mouvement Gulen en France et en Allemagne »
10h-10h15 : Pause
10h15 : Nazli Temir, « La mémoire collective à l’épreuve de la politique de l’oubli : le cas des
Arméniens en Turquie à travers trois générations »
10h45 : Zahra Ali, « L’Irak en tant que Femme. La Militance Politique des Femmes Irakiennes : entre
Genre, Etat, Nation et Islam »
11h15-11h30 : Pause
11h30 : Marina Repezza, « Pudeur, interdits, blasphème et liberté
d’expression. Étude comparative de controverses dans l’art contemporain en
Italie et en France (1999-2015) »
12h00 : Veli Pehlivan, « Les espaces symboliques de la liberté
d’expression : Charlie Hebdo et la Maison des journalistes à Paris »
12h30-13h00 : Conclusion de Nilüfer Göle