Marseille
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Centre de la Vieille Charité, 2 rue de la Charité
- 13002
Du 13 septembre 2014 au 15 janvier 2015
Depuis plus d'un siècle, les Indiens Wixaritari - ou Indiens Huichol - sont célébrés pour leurs exceptionnels talents d'artistes.
Dans d'innobrables lieux de culte, ils apportent aux dieux des offrandes diverses - tissages, coupes décorées de perles, tablettes votives - d'un extrême raffinement.
Dans la seconde moitiè du 20e siècle, ces objets rituels ont
inspiré des oeuvres d'art contemporain, notamment des célèbres tableaux
de fils, aux couleurs vives et aux formes énigmatiques.
Souvent appelées "Nierika" (objets pour voir), ces oeuvres uniques rapportent des expériences visionnaires, résultats d'état modifiés de conscience obtenus par l'ingestion du peyotl, sorte de petit cactus aux fortes propriétés psychotropes. Pour les Huichol, ces visions sont un don des dieux et les tableaux qu'ils en tirent de véritables miroirs des dieux.
Sur des rectangles de bois (recouverts au préalable de cire), ces tableaux sont réalisés avec des fils de laine aux couleurs vives qui dessinent des formes naïves mais énigmatiques.
Parmi les éléments ou personnages récurrents, on y retrouve notamment
le fameux peyotl, le maïs, symbole de fertilité et d'agriculture et le
cerf, sorte de demi-dieu qui permet de rentrer en contact avec les
ancêtres.
Cet art relativement jeune mais extrêmement créatif valut rapidement, aux artistes Huichol, une réputation internationale. Certains
d'entre eux font le bonheur des collectionneurs et des musées
internationaux. On peut citer notamment José Benitez Sanchez et Ramon
Medina, les premiers artistes-chamanes à transformer les "nierika" cérémoniels en oeuvres de mémoire.
Commissaire de l'exposition (avec Marianne Pourtal Sourrieu), l'ethnologue Michel Perrin a consacré une grande partie de ses travaux à faire découvrir la fascinante histoire du chamanisme, des mythes, des rites et de l'art Huichol qui sont indissociables.
L'exposition mêle des pièces issues de la collection d'art populaire mexicain léguée au
MAAOA
par François Reichenbach et des oeuvres prêtées par des musées
prestigieux comme le Musée du Quai Branly à Paris, le Museum d'Histoire
naturelle de New-York, le Musée de L'Homme de San Diego, le Musée des
Beaux Arts de San Francisco, Le Fowler Museum de Laos Angeles. Enfin, plusieurs oeuvres sont issues de collection privées.