Centre d'anthropologie de Toulouse (CNRS / Universités (Toulouse II et III) / EHESS) et Centre de Droit privé de l'Université de Toulouse 1
L'application de la nouvelle loi française sur le nom de famille est l'occasion de réfléchir sur le nom dans ses rapports avec la personne et l'Etat dans les sociétés occidentales. Si le nom est de plus en plus souvent soumis au changement, en raison de la nouvelle instabilité du lien de filiation d'une part, de la progression des volontés individuelles d'autre part, est-ce que cela signifie que les subjectivités individuelles s'affirment contre les déterminations collectives ? Pour répondre à cette question, il faut s'intéresser au droit du nom mais aussi aux articulations entre identités instituées, en particulier au travers de l'état civil, et le sentiment de soi. L'analyse des changements de nom liés aux changements de filiation, de sexe et de nationalité constitue une bonne entrée pour comprendre, dans toute leur complexité, les pouvoirs qui s'exercent sur la dénomination des personnes et le rapport de chacun à son nom et à ses papiers d'identité.
PROGRAMMEPrésidence : Jacqueline Pousson-Petit, professeur de droit privé à l'Université de
Toulouse 1
Introduction, A.Fine et C.Neirinck
Agnès Fine, directrice d'études à l'EHESS, Centre d'anthropologie de Toulouse : Significations
historique et anthropologique de la nouvelle loi sur le nom de famille
Françoise Furkel, professeur de droit privé à l'Université de Sarrebruck : Le
droit allemand sur le nom
Hualde-Sanchez José, professeur de droit privé à l'Université de San Sebastian : Le
double nom dans la loi espagnole
Claire Neirinck, professeur de droit privé à l'Université de Toulouse 1 :La nouvelle loi sur le nom de famille dans le droit français
Françoise Romaine Ouellette, anthropologue, Professeure INRS, Montréal : Les papiers d'identité des enfants dans l'adoption internationale
François Masure, doctorant en anthropologie, GTMS, Paris : Les étrangers naturalisés et leur état civilDébats et conclusions.