Traduire la Chine au XVIIIe siècle

Université Paris Diderot - Salle des thèses (580F)  -  10, rue françoise Dolto - 75013 Paris  -  75013 Paris

Soutenance d'une thèse intitulée « Traduire la Chine au XVIIIe siècle » le 13 septembre 2013 à l’Université Paris 7, préparée sous la co-tutelle de l'Istituto Italiano di Scienze Umane (SUM) de Florence et de l'Université Parid Diderot-Paris 7, avec le soutien du programme doctoral européen "l'Europe et l'invention de la modernité".

Résumé de la thèse

Traduire la Chine au XVIIIe siècle : les jésuites français traducteurs de textes chinois et la reconfiguration des connaissances européennes sur la Chine (1687- ca. 1740) Parmi les civilisations que l’Europe rencontre entre le XVIe et le XVIIIe siècle, la Chine occupe une place particulièrement éminente, et les missionnaires jésuites, présents en Chine depuis 1583, ont été les informateurs privilégiés en matière de connaissances européennes sur la Chine. Cette étude s’intéresse aux sources chinoises de ces connaissances, et aux conditions de leur élaboration, à travers lestraductions de textes chinois réalisées par une génération de jésuites français actifs en Chine entre 1687 et les années 1740, et qui ont pour la plupart été publiées dans la collection des Lettres édifiantes et curieuses (Paris, 1701-1776) et la Description... de l’Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise (Paris, 1735).

Le chapitre 1 est consacré à l’apprentissage des langues, tant européennes que chinoises, orales et écrites. La traduction est souvent utilisée comme moyen pédagogique. Le chapitre 2 s’intéresse au rôle de la traduction dans les controverses qui ont miné les missions catholiques en Chine à cette époque, à savoir la querelle des rites chinois, qui tient essentiellement aux divergences d’interprétations d’autorités textuelles chinoises. Le chapitre 3 discute d’une traduction qui se revendique d’être un « dialogue » par un « philosophe athée », tandis que le chapitre 4 s’intéresse aux traductions concernant les animaux, plantes, minerais et les « arts ».

Nous examinerons les contextes de ces traductions, les stratégies d’écriture adoptées par chaque jésuite, et confronterons les traductions aux originaux chinois identifiés. La traduction permettra de réfléchir sur la rencontre entre deux cultures de livres dans toute sa diversité et sa complexité.

Jury

  • M. Jacques Revel (Istituto Italiano di Scienze Umane)
  • Mme Marie-Noëlle Bourguet (Université Paris Diderot-Paris 7)
  • Mme Catherine Jami (CNRS)
  • M. Nicolas Standaert (Katholieke Universiteit Leuven)
  • Mme Antonella Romano (CNRS)
  • M. Rainier Lanselle (Université Paris Diderot-Paris 7)
Date
  • le vendredi 13 septembre 2013 à 14h
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