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Journée(s) d'étude

La fondation est un événement ou un objet qui n’existe que dans un regard rétrospectif. Ce regard instaure une continuité brisée par un moment de rupture. Mais cette rupture ne peut prendre forme et se rendre visible qu’en passant par l’inscription. Celle-ci exerce une fonction mémorielle : dans le domaine du religieux, il faut, pour fonder un ordre ou une institution physique (un couvent, un lieu de culte par exemple) laisser une trace ou un mémorial de l’acte de fondation. L’inscription a aussi le rôle de rendre visible et efficace l’acte de fondation.

Lors de cette journée d’études nous nous interrogerons sur l’inscription de la fondation par l’image. En quoi l’image est-elle au point de départ d’un phénomène religieux alors qu’elle peut être considérée par nature comme seconde par rapport à son objet, dérivée, auxiliaire voire ancillaire ?

L'image à l’origine d’un culte, par son enracinement local ou par les miracles qu’elle provoque ; l’image à l’origine des discours qui la glosent ou la conteste ; l’image comme signe et force de souveraineté ; l’image comme source d’une chaîne d’autres images ; la peinture source de la gravure ou la gravure source de la peinture, selon deux généalogies contradictoires et révélatrices, dans les deux cas, de la puissance d’engendrement de l’image.