Conférence

A l'issue d'une lecture d'extraits de Torquato Tasso par les comédiens du spectacle, les intervenants au débat s'interrogeront à la fois sur la place de l'artiste et sur le rapport de la politique à l'oeuvre.

En présence de :

• Bruno Bayen, traducteur;
• Elisabeth Décultot, directrice de recherches au CNRS, Centre Georg Simmel
• Guillaume Delaveau, metteur en scène

Modération : Nicole Colin

"La conversation en vint au Torquato Tasso à l'idée que Goethe avait cherché à mettre en relief dans ce drame. L'idée ? fit Goethe. Je ne saurais dire laquelle. J'avais la vie du Tasse, j'avais ma propre vie, et tandis que j'amalgamais ces deux figures si singulières avec leurs caractéristiques, en moi surgit l'image du Tasse auquel j'opposai-contraste prosaique- le personnage d'Antonio pour lequel je ne manquais pas de modèles. Du reste, la vie de cour et les intrigues amoureuses de Weimar n'étaient-elles pas les mêmes que celle de Ferrare? Je peux donc déclarer avec raison que ce drame est "l'os de mes os et la chair de ma chair".