Sacrés liens ! Étudier les liens en sciences sociales des religions
Les propositions de communication devront être rédigées en français et n’excéderont pas les 2000 signes (espaces compris). Elles sont à envoyer avant le 3 décembre et les notifications d’acceptation seront renvoyées le 10 janvier.
« Sacrés liens ! Étudier les liens en sciences sociales des religions »
Le lien est, au sens propre, ce qui entrave, ce qui contraint, mais c’est aussi ce qui unit, affectivement, moralement, socialement, les individus entre eux. Selon une étymologie controversée, le lien serait à l’origine de la religion (re-ligare). Que ce soit dans le lien à la divinité, à la transcendance, au groupe ou à l’autre, la construction d’une relation constitue un élément essentiel du fait religieux. La diversité des liens développés par les individus appelle donc à s’interroger, dans une perspective pluridisciplinaire et diachronique, sur la façon dont l’individu et le groupe construisent leur rapport à l’objet de croyance. La modernité est parfois définie comme un processus selon lequel l’individu est libéré des liens qui l’enserraient au sein des structures constitutives de l’ordre du monde. Qu’est-ce qui distingue les liens des sociétés hétéronomes de ceux des sociétés autonomes ? Le lien, l’absence de lien, la transformation du lien, peuvent-ils caractériser la modernité ?
Nous invitons des doctorants de toutes institutions à proposer des communications autour des axes suivants :
1. Le lien au transcendant et à la surnature : La circoncision d’Abraham symbolise l’alliance créée entre Dieu et les hommes. Tant dans les monothéismes que dans les autres formes de croyances, comment la recherche d’élévation spirituelle est-elle révélatrice d’un lien spécifique au divin et au sacré ? Par quels moyens s’effectue-t-elle ? Quels sont les éléments constitutifs de cette relation ?
2. L’ascèse : Génératrice d’un lien social spécifique, elle permet de réfléchir à la place de l’idéalisation et de l’utopie. Cette discipline du corps et de l'esprit constitue un moyen d’atteindre une forme de vérité, de salut et donc de se rapprocher de la divinité. Quels types de liens la quête de perfection religieuse dans ce monde implique-t-elle ? Implique-t-elle du « non-lien » ?
3. Internet, liens et réseaux : Loin de constituer un monde en autarcie, les lieux de socialisation offerts par Internet font apparaître des formes de sociabilité spécifiques s’inscrivant en continuité du monde hors-ligne. Que ce soit par exemple à travers les messes en ligne ou les rituels techno-chamaniques, le champ du religieux et plus largement celui de la croyance se sont emparés de ces outils de communication de diverses manières. Quelles sont les caractéristiques de ces liens virtuels ? Quels impacts ont-ils sur la vie hors-ligne ?
La participation à cette journée, qui aura lieu à Paris (bâtiment « le France », 190 avenue de France, 75013 Paris) au cours de la deuxième quinzaine du mois de mai 2013, est ouverte à tous les doctorants en Sciences Humaines et Sociales.
Les communications pourront faire l’objet de séances préparatoires, éventuellement en présence de discutants seniors et post-doctorants, lors des séances de séminaire des doctorants du CARE (les 8/01, 5/02, 5/03, 2/04, de 17h à 19h en salle Dupront, 10 rue Monsieur le Prince, 75006 Paris). Nous aspirons par ailleurs à mettre en place un projet pluriannuel dont le suivi sera assuré par la création d’un carnet « Sacrés liens ! » sur la plateforme hypotheses.org, auquel les personnes intéressées pourront contribuer.
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