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Enjeux de regards et de pouvoirs autour des femmes musulmanes en Europe
Appel à participation à l'atelier "Enjeux de regards et de pouvoirs autour des femmes musulmanes en Europe", dans le cadre du 6e Congrès International des Recherches Féministes Francophones à Lausanne, du 29 août au 2 septembre 2012 : www.unil.ch/rff2012
Les personnes intéressées doivent soumettre leur proposition en ligne à l'adresse : http://sphinx2.unil.ch/ avant le 31 janvier 2012.
Enjeux de regards et de pouvoirs autour des femmes musulmanes en Europe
Les théories de l’immigration et de l’intégration se sont traditionnellement intéressées aux femmes et à leur sexualité, en faisant l’enjeu principal du discours et du contrôle social. L’étroite correspondance entre le corps féminin et le corps national, explique au moins en partie l’attention portée par les récits nationaux, plus ou moins teintés de postcolonialisme, aux formes de conjugalité, aux réseaux de sociabilité, aux trajectoires d’émancipation des jeunes descendantes d’immigrés, , ou encore à leur manière de s’habiller. Dans ce contexte, un nombre important de controverses en lien avec l’Islam et le monde musulman – voile, mariages forcés, polygamie, virginité et plus récemment niqab/burqa – se sont imposés en Europe, depuis les années 90, au nom d’un universalisme féminin. Les femmes de culture musulmane sont ainsi devenues le parangon de la réussite ou de l’échec du modèle français d’intégration, sommées d’une émancipation bien souvent conçue comme gage de la respectabilité de l’Islam via sa sécularisation et sur-responsabilisées du devenir de leur groupe de référence au sein de la société majoritaire. Notre atelier souhaite d’une part, approfondir les thématiques en lien avec la construction d’une catégorie subalterne, celle de « femmes musulmanes » en Europe, afin de relever les articulations de classe, de race, de genre et de génération au sein de chaque modèle national, et d’autre part, explorer les manières dont les femmes musulmanes (c’est-à-dire celles qui se présentent comme telles dans l’espace public) prennent place dans la société, en renversant, le cas échéant, les rapports de pouvoir. Les analyses empiriques qui interrogent ou mettent en lumière l’existence de féminismes musulmans, les expériences de résistance, de contournement et les logiques d’affirmation que ces femmes déploient face aux discriminations vécues et aux formes de contrôle racialisé et sexué qui s’exercent sur elle sont fortement encouragées.
Responsables : Giulia Fabbiano (IDEMEC, Aix-en-Provence), Alexandra Poli (CADIS (CNRS-EHESS)).
Les personnes intéressées doivent soumettre leur proposition en ligne à l'adresse : http://sphinx2.unil.ch/ avant le 31 janvier 2012.
Enjeux de regards et de pouvoirs autour des femmes musulmanes en Europe
Les théories de l’immigration et de l’intégration se sont traditionnellement intéressées aux femmes et à leur sexualité, en faisant l’enjeu principal du discours et du contrôle social. L’étroite correspondance entre le corps féminin et le corps national, explique au moins en partie l’attention portée par les récits nationaux, plus ou moins teintés de postcolonialisme, aux formes de conjugalité, aux réseaux de sociabilité, aux trajectoires d’émancipation des jeunes descendantes d’immigrés, , ou encore à leur manière de s’habiller. Dans ce contexte, un nombre important de controverses en lien avec l’Islam et le monde musulman – voile, mariages forcés, polygamie, virginité et plus récemment niqab/burqa – se sont imposés en Europe, depuis les années 90, au nom d’un universalisme féminin. Les femmes de culture musulmane sont ainsi devenues le parangon de la réussite ou de l’échec du modèle français d’intégration, sommées d’une émancipation bien souvent conçue comme gage de la respectabilité de l’Islam via sa sécularisation et sur-responsabilisées du devenir de leur groupe de référence au sein de la société majoritaire. Notre atelier souhaite d’une part, approfondir les thématiques en lien avec la construction d’une catégorie subalterne, celle de « femmes musulmanes » en Europe, afin de relever les articulations de classe, de race, de genre et de génération au sein de chaque modèle national, et d’autre part, explorer les manières dont les femmes musulmanes (c’est-à-dire celles qui se présentent comme telles dans l’espace public) prennent place dans la société, en renversant, le cas échéant, les rapports de pouvoir. Les analyses empiriques qui interrogent ou mettent en lumière l’existence de féminismes musulmans, les expériences de résistance, de contournement et les logiques d’affirmation que ces femmes déploient face aux discriminations vécues et aux formes de contrôle racialisé et sexué qui s’exercent sur elle sont fortement encouragées.
Responsables : Giulia Fabbiano (IDEMEC, Aix-en-Provence), Alexandra Poli (CADIS (CNRS-EHESS)).
Date limite
- le mardi 31 janvier 2012
Contacts
- Alexnadra Poli (polialexandra@yahoo.fr)
- Giulia Fabbiano (gfabbiano@hotmail.com)
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