Thèse soutenue par Yannick Fer
Préparée sous la direction de Danièle Hervieu-Léger
Président du jury : M. Jean-Paul Willaime, Directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Ve section)
Jury : M. Sébastien Fath, Chargé de recherche au CNRS
Mme Monique Jeudy-Ballini, Chargée de recherche au CNRS
M. André Mary, Directeur de recherche au CNRS
M. Jörg Stolz, Professeur à l'université de Lausanne
Spécialité : Sociologie
L'analyse du fonctionnement des assemblées de Dieu de Polynésie française permet de préciser l'articulation entre institution et individualisation des croyances au sein du pentecôtisme contemporain. Un travail institutionnel « invisible » y assure l'apprentissage d'un « Évangile relationnel » centré sur une communication personnelle avec Dieu et l'évangélisation comme mode de vie. Il produit à la fois une fidélité « enchantée » vis-à-vis de l'institution et une relativisation, parfois radicale, de toute appartenance institutionnelle.
Ce type de socialisation religieuse répond bien aux attentes d'individus détachés des structures traditionnelles d'encadrement social et désireux de « s'en sortir » par eux-mêmes : par un mouvement volontaire (« il faut aller de l'avant ») et à travers des choix personnels (donc authentiques) entre les différentes options pentecôtistes disponibles, ils peuvent ainsi trouver leur propre « chemin ».