Distorsions de concurrence dans un système international de permis négociables

Théorie et analyse empirique de l'industrie lourde dans l'Union européenne

ENGREF, s. 7  -  19 av. du Maine  -  75015 Paris

Thèse soutenue par Dietrich Brockhagen

Préparée sous la direction de Jean-Charles Hourcade

Président du jury : M. Patrick Criqui, Directeur de recherche au CNRS

Jury : M. Richard Baron, Chargé de recherche au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement
Mme Dominique Dron, Présidente de la Mission interministérielle sur l'Effet de serre
M. Jean-Christophe Pereau, Professeur à l'université de Marne-la-Vallée

Spécialité : Économie de l'environnement

La première partie développe la théorie sur les distorsions de concurrence entre les firmes concurrentes, provoquées par les différences entre les modes et/ou les rigueurs des octrois nationaux dans un système international d'échange de quotas de gaz à effet de serre. En appliquant la théorie néoclassique d'optimisation de la production, sur la tarification et sur d'autres facteurs comme la Recherche et le Développement, nous identifions cinq effets comme potentiellement distorsifs pour les marchés parfaits et imparfaits. La deuxième partie développe des indicateurs économiques et une approche en deux phases, qui peut être utilisée afin d'examiner la vulnérabilité d'une industrie aux effets identifiés précédemment. La troisième partie applique empiriquement l`approche à deux phases à quatre secteurs industriels dans l'Union européenne : la sidérurgie, le ciment, le raffinage du pétrole et la génération de l'électricité.

Nous montrons que la sidérurgie est l'industrie la plus vulnérable, suivie par le raffinage, alors que le ciment et l'électricité ne sont pas vulnérables. Pour des écarts de plus de 40 % des octrois nationaux (émissions permises par tonne d'acier), cette thèse prévoit la fermeture de quelques hauts fourneaux du fait des distorsions de concurrence.


International distortions of competition under emissions trading due to differences in national permit allocation. Theory and empirical analysis of the EU-energy intensive industry

The first part develops a theory of distortions of competition among competing firms, induced by differences in the method and/or stringency of national allocation of greenhouse gas emission permits in an international emissions trading system. By applying neoclassical theory on output optimisation, price setting and other factors such as R&D expenditures, five potentially distorting effects are identified for perfect and imperfect markets. The second part develops economic indicators and a two tier approach, which can be applied empirically, in order to test whether an industry is vulnerable to the potential effects found before. The third part applies the two tier approach empirically to four sectors of the energy intensive industry in the EU: steel making, cement, oil refining and electricity generation.

The steel industry is the most vulnerable industry, followed by oil refining, whereas cement and electricity are not vulnerable. At a permit price of 20€/ton CO2, and with national allocations that differ more than 40% in terms of allowed emissions per ton product output, this thesis predicts that some steel makers would be forced out of the market.

Date
  • le mercredi 31 mars 2004
Contact

Haut de page