Okinawa 1930. Notes ethnographiques de Charles Haguenauer

Parution de l'ouvrage édité et commenté par Patrick Beillevaire, directeur de recherche au CNRS, chercheur au Cente de recherches sur le Japon de l'EHESS.
Bibliothèque de l’Institut des hautes études japonaises, Collège de France, 2010.,326 p., 169 figures et 32 photos in-texte, 2 planches.
Coordonnées de l'éditeur : De Boccard, 11 rue de Médicis, 75 006 Paris (tél. : 01 43 26 00 37, http://www.deboccard.com).

Résumé

Guidé par l’ambitieux projet d’élucider la genèse de la culture japonaise, Charles Haguenauer (1896-1976), qui fut professeur de langue et de civilisation japonaises à la Sorbonne et fonda l’Institut des hautes études japonaises, a très tôt manifesté de l’intérêt pour le département d’Okinawa, héritier du royaume des Ryūkyū. Il s’y rend lui-même en mars 1930, alors qu’il est pensionnaire à la Maison franco-japonaise de Tōkyō, pour y conduire des recherches ethnographiques et linguistiques. Sa démarche, appuyée sur les travaux de ses devanciers japonais, participe d’un engouement contemporain pour cet archipel tardivement incorporé à l’empire et considéré comme une sorte de conservatoire du Japon antique.

De son enquête sur le terrain, il a rapporté sept cahiers de notes et de croquis qui constituent un précieux témoignage sur une société que la politique de japonisation culturelle des années de guerre, puis, surtout, la dévastation du printemps de 1945 et l’occupation américaine, allaient bouleverser en profondeur. Pourtant, à l’exception de quelques pages sur les rites funéraires, ce matériau d’une étonnante richesse et d’une grande précision est resté inédit à ce jour. Il est ici publié dans son intégralité, accompagné d’un important appareil critique qui le situe dans son contexte et en facilite l’accès.

Ces notes sont une introduction à la fois didactique et savante aux problématiques de la culture traditionnelle d’Okinawa, ainsi qu’à son histoire et à sa langue dans sa diversité dialectale. C’est aussi le récit d’un périple, émaillé de multiples rencontres, à travers toute l’île d’Okinawa, du bourg de pêcheurs d’Itoman, au sud de la capitale, jusqu’aux hameaux reculés du nord montagneux, en passant par la péninsule de Chinen et l’île de Kudaka, région au cœur du mythistoire de l’ancien royaume des Ryūkyū.

Date
  • le mardi 6 juillet 2010
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