Thèse soutenue par Philippe Ambrosi
Préparée sous la direction de Jean-Charles Hourcade
Président du jury : M. Roger Guesnerie, Directeur d'études à l'EHESS
Jury : M. Jan Corfee-Morlot, Expert (Organisation de coopération et de développement économique)
M. Pierre Alain Jayet, Directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique
M. Hervé Le Treut, Directeur de recherche au CNRS
Spécialité : Économie de l'environnement
Nous sommes loin de disposer d'une estimation fiable et non controversée des risques climatiques. Partant, cette thèse compare, à l'aide des modèles intégrés de contrôle optimal RESPONSE, quelles recommandations de réduction des émissions de CO2 sont obtenues pour trois approximations successives, de plus en plus tangibles, des risques climatiques : contraintes sur l'amplitude et le rythme du réchauffement, préférence pour la stabilité du climat et représentation explicite des dommages. Les résultats suggèrent, compte tenu des incertitudes depuis les émissions jusqu'aux dommages, d'anticiper les efforts pour se prémunir contre les regrets économiques et environnementaux liés à la réalisation de configurations défavorables (sensibilité du climat élevée, accélération des dommages). Ils concluent en outre à l'optimalité d'une action précoce sans faire l'hypothèse de dommages importants à long-terme dès lors qu'est prise en compte l'éventualité de seuils de vulnérabilité dans les dommages.
Magnitude and timing of CO2 mitigation policies: lessons from integrated assessment models.
To date, climate change damages estimates are far from being reliable and non controversial. Therefore, this thesis compares - through a family of optimal control integrated assessment models, RESPONSE - which CO2 mitigation policies are recommended for three more and more tangible proxies of climate risks: a set of constraints regarding magnitude and rate of global warming, a preference for current climate regime and an explicit modelling of climate change damages. Given the cascade of uncertainties from emissions to damages, results suggest to anticipate emissions reductions because abatements further delayed may induce significant regret in case of bad news about climate response or singularites in damages. Results also demonstrate that the eventuality of non-catastrophic thresholds in damages is sufficient to increase earlier optimal abatements.