Parenté en images.

Parenté en images. Images re-vues, n°10, appel à contributions.

« La parenté, c’est un procédé taxinomique qui porte sur l’humain, et qui trie entre nos ‘semblables’ et les autres dans l’ensemble des individus qui sont réellement ou putativement liés entre eux par la naissance ou par le mariage.Mais ce, sans jamais que l’identité commune qu’elle postule résulte immédiatement de la filiation, de la consanguinité ou de l’alliance » (Laurent Barry, La parenté, 2008).
Familles recomposées, transformation de l’alliance matrimoniale en lien temporaire, et gestation pour autrui : les modifications qui se sont opérées au sein des liens de parenté à la fin du XXe et au début du XXIe siècle nous ont amenés à réviser nos définitions de ce qu’était la parenté. Dans ce contexte de bouleversement, en quoi les images peuvent penser la représentation, voire la constitution d’un système ou d’un lien de parenté particulier ? Est-ce que les images donnent à voir la différence entre parenté biologique et parenté sociale ?
En regard, l’étude des images utilise abondamment depuis longtemps la métaphore de la parenté comme outil d’analyse. On parle d’images apparentées, de filiation dans une série d’images. Que signifie la définition en termes de parenté la relation entre plusieurs images ? Ne s’agit-il que d’une certaine définition de la ressemblance ? Peut-on définir ce que cet usage apporte à la définition de la parenté ? L’enjeu de ce numéro serait de confronter les  approches anthropologiques, sociologiques, historiques, pour tenter de comprendre les images de la parenté mais aussi la parenté des images.
Pluridisciplinaire et ouvert à toutes les périodes historiques, et aires géographiques, il privilégiera les dossiers qui invitent à repenser de manière critique la définition de la parenté. La description des images-sœurs, l’analyse de la filiation entre les images et leurs auteurs, devront être traitées de manière à proposer une véritable définition de ce que l’on entend alors par « parenté ».
Enfin, une attention particulière sera prêtée à la manière dont peuvent être figurées les formes de parenté les plus singulières (liens de parenté inversés, réprouvés ou refoulés) mais aussi les pseudo-parentés, la parenté spirituelle, ou fondée sur les pratiques de soin et de partage alimentaire, etc. « Comment n’aurait-il pas été mien, lui qui fut mon frère par le sang, mon fils par la profession religieuse, mon père par la sollicitude, mon compagnon par l’accord de nos esprits, mon intime par l’affection ? » (Bernard de Clairvaux, Sermons sur le Cantique).

 Dossier coordonné par Chloé Maillet

chloemaillet@yahoo.com

Articles à envoyer avant fin avril 2010
http://imagesrevues.org

 



Date limite
  • le vendredi 30 avril 2010
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