In carne veritas ? Le biologisme comme phénomène éditorial en France, 1970-2000

EHESS, salle 524  -  54, blvd Raspail  -  75006 Paris
Thèse pour l'obtention du doctorat en sciences sociales, soutenue publiquement par Sébastien Lemerle le 12 novembre 2007, à 9h30.

Résumé

Depuis plusieurs décennies, se développent en France de nombreuses théories sociales inspirées par les sciences biologiques. À l’étude du champ éditorial, où cette situation est particulièrement visible,il apparaît toutefois que ce phénomène résulte davantage de l’action d’intermédiaires culturels, tels les éditions Odile Jacob, désireux de diffuser de nouvelles conceptions du savoir et de modifier les hiérarchies intellectuelles, que d’une véritable révolution dans le domaine des sciences sociales. L’essor du biologisme s’appuie sur le prestige accumulé par les sciences biologiques depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que sur l’émergence d’un nouveau type d’intellectuel, le « savant ». Il repose également sur l’apport du biologisme à la critique des « philosophies du soupçon », ainsi qu’à l’affirmation du « retour du sujet » dans les années 1980. Il se manifeste par la promotion d’une ingénierie sociale biopsychologique peu soucieuse des acquis des sciences sociales.

Directrice de thèse : Mme Dominique Memmi, directrice de recherches au CNRS

Jury

  • M. Roger Bautier, professeur à l'université de Paris XIII
  • Mme Frédérique Matonti, professeure à l'université de Paris I
  • Mme Francine Muel-Dreyfus, directrice d'étude à l'EHESS
  • M. Erik Neveu, professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Rennes
  • M. Rémy Rieffel, professeur en sciences de l'information et de la communication
Date
  • le lundi 12 novembre 2007 à 09h30

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