Désir de penser, Peur de penser

Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP-EAP)  -  79 avenue de la République  -  75011 Paris - Métro: Saint-Maur (ligne 3)

Suite à la fermeture de la Sorbonne cette semaine, nous vous informons que le colloque «Désir de penser, peur de penser» des 16, 17 et 18 mars prochains est déplacé à l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP-EAP) - 79 avenue de la République 75011 Paris - Métro: Saint-Maur (ligne 3).

Les salles et le plan d'accès seront indiqués à l'unique entrée de l'École. Veuillez préciser que vous venez pour le colloque «Désir de penser, Peur de penser» et vous munir d'une pièce d'identité qui vous sera demandée à l'accueil.

  • Le jeudi 16 mars : Salle 5119
  • Le vendredi 17 mars: Amphithéâtre Perce-Pied
  • Le samedi 18 mars: Amphithéâtre Perce-Pied

Le programme et le déroulement du colloque et du cocktail restent inchangés.

Nous nous interrogerons dans ce colloque sur la possibilité de penser dans les sociétés contemporaines, entreprenant ainsi d'éclairer la relation entre la capacité, ou encore l'incapacité de penser et les différents visages, les différents traits de caractère et de personnalité contemporaine. Nous ouvrons une réflexion sur les types de personnalité, de subjectivité et de conduite tant dans les institutions, les lieux de travail que dans les formes de sociabilité publique et privée, pour mettre à jour le paradoxe de sociétés apparemment ouvertes et peuplées d'individus fermés.

On s'interrogera également sur le plaisir, le besoin de penser, et à l'inverse l'angoisse, la fuite, le refus de penser liés à des bouleversements majeurs, nés du type de société, provoqués par une économie de marché sans limite et sans frein, une perte des repères et des cadres traditionnels.

La possibilité de l'activité critique est-elle aujourd'hui devenue une démarche dénuée d'intérêt et de visée, sans objet autre que sa propre perpétuation et son auto-alimentation ? Est-elle devenue une simple posture de réticence ou de résistance molle, dénuée de substance, de contenu, et entravant l'exercice de la pensée ?
On entreprendra ainsi d'observer et de s'interroger en particulier sur les conduites qui- institutionnelles, bureaucratiques, sectaires, calculatrices, superficielles, fuyantes- se soumettent au conformisme et à l'homogénéisation dominante. Elles empruntent la voie d'une pensée disciplinarisée, experte et érudite, ignorant délibérément d'autres formes de pensée et d'appréhension du réel. Repliée sur elle même, coupée de l'espace social commun, cette pensée néglige, davantage, elle entrave les questions qui portent sur l'existence, encourageant l'étroitesse d'esprit, l'hostilité, allant parfois jusqu'à la mise en œuvre des pulsions de destruction et à la montée du fanatisme.
On s'attachera ainsi aux pratiques, aux objets et aux façons mêmes de penser au sein de l'espace académique et intellectuel entre autres, au rapport à la connaissance et à l'existence d'une violence dissimulée et insidieuse : ceux-ci impliquent des formes de surdité et d'aveuglement qui se laissent entrevoir dans des techniques et des procédés essentiellement formels. Ces procédés, qui ont pour objet la délégitimation systématique du non-conformisme, ont pour raison profonde le refus, la peur ou l'impossibilité de penser, effet de l'accélération intensive aussi bien de la production matérielle qu'intellectuelle.
Date
  • du jeudi 16 mars 2006 à 09h au  samedi 18 mars 2006 à 12h30
Contacts
  • Alice CANABATE (alicecanabate@aol.com)
    GEPECS-Paris V
    45, rue des Saints Pères - 75270 Paris cedex 06
  • Géraldine BILIONIERE (bilig@wanadoo.fr)
    GEPECS-Paris V
    45, rue des Saints Pères - 75270 Paris cedex 06
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