Colloque

Le Patriarcat oecuménique de Constantinople aux XIVe - XVIe siècles : rupture et continuité

Accademia di Romania - Valle Giulia, Piazza José de San Martin 1 - I - 00197 ROME

Programme du Colloque international

Le Patriarcat œcuménique de Constantinople

aux XIV^e-XVI^e siècles : rupture et continuité

Rome, du 5 au 7 décembre 2005

Organisateurs : Accademia di Romania in Roma, Pontificio Istituto Orientale, le Centre d'Etudes byzantines, post-byzantines et sud-est européennes de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris), l'Istituto Storico Austriaco a Roma, le Centre Saint Louis de France à Rome, l'Istituto Romeno di Cultura e Ricerca Umanistica di Venezia, l'Istituto Italiano per gli Studi Filosofici di Napoli.

On s'accorde à souligner qu'à l'époque du déclin irréversible de l'Empire, le Patriarcat œcuménique de Constantinople connaissait tout au contraire une floraison remarquable, en élargissant son influence dans le monde orthodoxe entier. C'est l'époque de l'art Paléologue, de l'essor de la théologie palamite, des tentatives d'Union. C'est aussi l'époque de fondation des métropoles de Valachie et de Moldavie et de l'implication toujours plus active du Patriarcat dans les affaires du monde russe. Selon cette vision traditionnelle, la divergence d'évolution entre l'Etat et l'Eglise a justement préparé cette dernière à survivre et à s'accommoder à la domination ottomane. Résisterait cette vision au test d'une nouvelle lecture des sources ? Comment y intégrer dès lors toute une série d'échecs : la perte et l'islamisation rapide de l'Asie Mineure, l'échec de la conversion des Lituaniens, la défaite des Croisades tardives et l'écroulement de l'Union ecclésiastique, avec enfin l'occupation ottomane ? Il faudrait également repenser des sujets longuement débattus dans l'historiographie, comme la querelle hésychaste ou le problème de l'Union des Eglises, cette-fois-ci du point de vue institutionnel, afin de déceler – outre les questions dogmatiques – la place y jouée par le Patriarcat lui-même.

Dans l'histoire de l'Eglise orthodoxe, le 6 janvier 1454 a beaucoup plus de signification que la date de la prise de Constantinople. En effet, la restauration du Patriarcat par le sultan Mehmed II soulève à son tour de nouvelles questions. Quelle a été la raison du geste du Conquérant ? Quelle a été l'attitude du Patriarcat envers les nouveaux maîtres ? Comment s'est intégré le Patriarcat dans les structures administratives de l'Empire ottoman ? Comment a-t-elle été restaurée l'autorité du Patriarcat – mise à l'épreuve après le Concile de Florence – dans le monde orthodoxe sous domination ottomane ?

Pour répondre à ces questions, on dispose d'une documentation plus importante que pour tout le reste de l'histoire de la Grande Eglise, grâce surtout aux fragments du Registre patriarcal du XIV^e et du XV^e siècle. La réédition de ces sources fondamentales est en cours à Vienne et à Athènes, au même temps où l'entreprise téméraire des Regestes du Patriarcat avant 1453 vient d'être achevée. Il est désormais temps de revenir avec de nouvelles questions sur leurs informations. D'autres sources, hagiographiques, juridiques, historiques sont également à mettre en œuvre pour revoir la place du Patriarcat dans la ville de Constantinople, dans le monde orthodoxe, dans ses rapports avec l'Eglise romaine, ou bien face aux divers pouvoirs politiques. L'intérêt principal du présent projet repose dans la mise face à face des spécialistes du dernier siècle et demi byzantin respectivement du premier siècle et demi ottoman, afin de réfléchir ensemble à la fois sur les aspects de rupture et de continuité dans l'histoire du Patriarcat de Constantinople.

Date

du lundi 5 décembre 2005 à 09h30 au mercredi 7 décembre 2005 à 18h30

Contacts

Paolo ODORICO (byzance@ehess.fr)
54 bd Raspail 75006 - PARIS 01 49 54 23 35
Dan Muresan (danioanmuresan@yahoo.com)
Dan Ioan Muresan
Coordonateur du Colloque
Membre post-doctoral de
l'Accademia di Romania in Roma

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