Réanalyse des constructions causatives et passives périphrastiques dans les langues sinitiques ayant pour source des marqueurs issus de verbes ‘donner’ et ‘attendre’

CNRS - Site Pouchet - salle 159  -  59, rue Pouchet  -  75017 Paris
Conférence donnée dans le cadre du projet « La causalité dans le langage et la cognition » de la Fédération «Typologie et universaux linguistiques » (CNRS FR 2559).

Résumé

L’identité de la morphologie verbale causative et passive est bien connue pour la zone linguistique de l’Asie centrale, en particulier pour les langues altaïques. Dans les langues sinitiques voisines (sino-tibétain) qui possèdent une typologie différente, on peut montrer que les marqueurs explicites des
constructions passives et causatives périphrastiques sont apparentés, ayant subi une même série d’étapes de grammaticalisation qui impliquent un changement sémantique et un processus de réanalyse.  Du point de vue diachronique, ces deux types de constructions ont pour source syntaxique des constructions verbales en série qui sont tout d’abord réanalysées en structures causatives quand le premier verbe de la série est réinterpreté comme verbe causatif avec le sens de ‘permettre’, et ensuite comme des structures passives, dès que le verbe causatif est complètement grammaticalisé en préposition introduisant l’agent.
A la différence des langues altaïques, les champs lexicaux et sources de ces verbes causatifs révèlent plusieurs cas apparemment singuliers, y compris les verbes avec le sens de « donner » et de  «attendre ». Ces questions seront abordées et discutées des deux perspectives typologique (typologie de l’aire linguistique de l’Asie orientale et de l’Asie du sud-est) et diachronique.
Date
  • le lundi 2 juin 2014 à 14h30
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