Le développement de clusters arrivés tardivement dans l'industrie des circuits intégrés : une approche fondée sur les interactions des connaissances

EHESS - Salle 015 (RdC, noyau B)  -  190-198, avenue de France  -  75013 Paris

Membres du jury

  • Guilhem Fabre, Professeur des universités, Institut Universitaire de France
  • Xavier Richet, Professeur émérite, Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3
  • François Gipouloux, Directeur de recherche, CNRS
  • Sébastien Lechevalier, Maître de conférence, EHESS

Résumé de la thèse

Au cours des dernières années, le phénomène « siliconisation» est devenu un élément essentiel dans le développement de l'économie régionale dans le monde entier. Encouragés par le succès du développement de la Silicon Valley aux États-Unis, Sophia Antipolis en France, et de la Cité des Sciences de Tsukuba au Japon dans les années 1970, les Chinois et les Taïwanais ont commencé à mettre en place des zones de développement dans les années 1980 pour stimuler les industries locales. Il y a deux objectifs à la mise en place des parcs de hautes technologies, parcs scientifiques ou bien encore agglomérations industrielles. Premièrement les gouvernements veulent attirer les investissements étrangers en mettant en œuvre des politiques préférentielles. Le deuxième objectif est de favoriser le développement des sociétés locales en agglomérant les entreprises ce qui leur permet de partager plus efficacement les connaissances et de coopérer.

En effet, la dépendance aux sociétés étrangères pour l’amélioration des techniques a deux effets différents. D’un côté, des études ont mis l’accent sur l’importance des liaisons avec les sociétés avancées pour aider le développement des sociétés locales. Mais d’un autre côté, d’autres études indiquent que, même si l’installation des sociétés étrangères dans les parcs scientifiques peut créer la proximité géographique avec les sociétés locales, ces entreprises évitent de contacter les sociétés locales, lesquelles, de ce fait, ne peuvent pas bénéficier d’une modernisation des techniques. Le phénomène « plateforme satellite » et le phénomène d’« enclave » apparaissent. Ces phénomènes représentent une faiblesse de développement des entreprises locales et étrangères. L’installation des sociétés dans la zone ont pour objectif de profiter de la main-d’œuvre chinoise pour la fabrication. Cependant, leurs réseaux de productions sont isolés. Cette faiblesse a été observée dans plusieurs villes de Chine, nous pouvons en voir des exemples à Suzhou, dans le Zhongguancun de Beijing et Shanghai. Ces études mettent l’accent sur l’importance des sociétés locales, car elles ont davantage de possibilités de coopérer entre elles, leurs interactions pouvant produire des relations formelles et informelles plus facilement. Elles ont même indiqué que les acteurs importants pour promouvoir le développement du cluster sont les sociétés locales, et non pas les sociétés étrangères. Les interactions entre les sociétés locales peuvent créer un effet de synergie dans le cluster.

Ce qui va nous intéresser dans cette intervention est de présenter, en tant que pays en voie de développement, quelle est la différence d’évolution de ces deux agglomérations industrielles ? Pourquoi cette différence existe ? Quels sont les obstacles rencontrés par ces deux agglomérations industrielles ?

Date
  • le mardi 20 mai 2014 à 14h
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