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« Diagrammes de l’art contemporain » : Éric Alliez, Jean-Claude Bonne
INHA - Salle Benjamin
-
2, rue Vivienne
- 75002 Paris
30 avril 2014 : Éric Alliez, Jean-Claude Bonne, « Diagrammes de l’art contemporain » (Présentation de Défaire l'image. De l'art contemporain, Les Presses du réel, 2013)
Si l’art contemporain fait problème, c'est parce qu’il renvoie aux modalités mal définies selon lesquelles nous pouvons nous faire les contemporains d’œuvres par nature problématiques se rangeant mal sous les catégories (d’origine romantique) de l’esthétique. Commandée par un défaire l’image esthétique de l’art, cette différence est ici appréhendée sous l’idée de régime, d’agencement ou de « pensée diagrammatique ». Faisant rupture avec l'esthétique de l'image selon des modalités à la fois asymétriques et antagoniques, Matisse et Duchamp – le vitalisme constructiviste décoratif de la Pensée-Matisse et le constructivisme du signifiant de la Pensée-Duchamp – détermineraient alors ensemble moins les deux paradigmes fondateurs de l’art contemporain que sa mise en tension au plan (archéologique) de son auto-problématisation dans le champ de forces et de signes ainsi créé. C'est au niveau (généalogique) des pratiques à travers lesquelles il s’est constitué dans les années 60 que son diagrammatisme intensif va se trouver rechargé par les options micropolitiques de l’art dans son rapport au « site ». Ce qu’on se propose de développer à partir de la lignée brésilienne. Tout se passant comme si cette dernière allait sortir des « Boîtes » d'Hélio Oiticica pour investir le Panthéon de la république, lors de son occupation par le Leviathan Toth d'Ernesto Neto (2006). Panthéon dont on nous accordera que son âge est à peu près celui de l’ « esthétique ».
Si l’art contemporain fait problème, c'est parce qu’il renvoie aux modalités mal définies selon lesquelles nous pouvons nous faire les contemporains d’œuvres par nature problématiques se rangeant mal sous les catégories (d’origine romantique) de l’esthétique. Commandée par un défaire l’image esthétique de l’art, cette différence est ici appréhendée sous l’idée de régime, d’agencement ou de « pensée diagrammatique ». Faisant rupture avec l'esthétique de l'image selon des modalités à la fois asymétriques et antagoniques, Matisse et Duchamp – le vitalisme constructiviste décoratif de la Pensée-Matisse et le constructivisme du signifiant de la Pensée-Duchamp – détermineraient alors ensemble moins les deux paradigmes fondateurs de l’art contemporain que sa mise en tension au plan (archéologique) de son auto-problématisation dans le champ de forces et de signes ainsi créé. C'est au niveau (généalogique) des pratiques à travers lesquelles il s’est constitué dans les années 60 que son diagrammatisme intensif va se trouver rechargé par les options micropolitiques de l’art dans son rapport au « site ». Ce qu’on se propose de développer à partir de la lignée brésilienne. Tout se passant comme si cette dernière allait sortir des « Boîtes » d'Hélio Oiticica pour investir le Panthéon de la république, lors de son occupation par le Leviathan Toth d'Ernesto Neto (2006). Panthéon dont on nous accordera que son âge est à peu près celui de l’ « esthétique ».