La place des minorités dans les bouleversements sociopolitiques en sud Méditerranée : Révolutions, régressions et / ou récupération ? L’exemple des Berbères

EHESS - Salle du conseil A  -  190-198, avenue de France  -  75013 PARIS
 Cette table-ronde est organisée par EHESS/LAS/FMSH.

Cette rencontre est la poursuite d’un questionnement amorcé il y a quelques années autour des révoltes en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Après la Libye, l’Egypte, la Tunisie, des pays comme la Syrie, le Mali connaissent à leur tour des situations de crise. Ces événements survenus ces dernières années dans la Rive sud de la Méditerranée, au Proche Orient et au Sud Sahara ont bousculé des situations politiques, des croyances religieuses, des idéologies supposées « indéracinables » car elles puisent leur légitimité des mouvements d’indépendance et, du coup, laissé poindre des espoirs de changements démocratiques et d’ouverture fondés sur l’égalité des droits (rapports de genre, minorités religieuses, linguistiques etc.) Last but not least, ces bouleversements ne sont pas forcément un pas vers des « révolutions démocratiques » (au sens de mise en question totale et radicale des systèmes établis pour l’instauration d’une politique plus large où les populations auraient une place certes mais aussi une implication dans le choix politique) mais favorisent parfois le retour vers un rééquilibrage des rapports de force.

L’émergence des monarchies (jusque-là discrètes) sur l’échiquier politique international détermine des enjeux stratégiques politico-financiers dans la région à l’instar du Qatar.

Dans ce cas, comment dissocier le vocable de révolution de celui de restauration au sens où cette situation profite à de jeunes puissances (monarchiques ou émiraties) d’étendre leur influence dans l’ensemble de l’espace dit musulman et au-delà. Dans cette rencontre, il est important de revenir au rôle qu’ont joué (et que jouent encore) les populations, en Libye, en Algérie, au Maroc, dans la lutte pour une diversité culturelle entendue comme un préalable à un contrat social fondé sur des principes démocratiques. L’officialisation de la langue berbère au Maroc est issue de ce large mouvement de contestation. Pour finir, comment ne pas voir le fait culturel dans la revendication du MNLA au Nord du Mali ?

Cette rencontre a pour objectif la confrontation de points de vue sur les évolutions de ces pays en essayant de dégager une analyse pouvant éclairer la recherche sur ce qui s’y joue face à une opinion européenne (et internationale) peu encline à comprendre la nature profonde de ces drames humains qui surviennent à ses portes.
Date
  • le mercredi 14 mai 2014  de 13h  à 20h
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