Les islamistes tunisiens. Entre l'Etat et la Mosquée

Sur l'ouvrage

Janvier 2011, la chute du régime despotique de Ben Ali semble annoncer un Printemps démocratique aux lendemains chantants. Les promesses véhiculées par la révolte ont, grâce à l’hypermédiatisation de l’événement, valeur d’exemplarité pour d’autres sociétés arabes. Mais, au mois d’octobre suivant, le parti islamiste En-Nahdha, d’inspiration « Frères musulmans », remporte les premières élections libres de l’histoire de la Tunisie indépendante. Tandis qu’il est communément admis que les islamistes n’ont pas été les acteurs du soulèvement, comment et pourquoi en ont-ils tiré les principaux bénéfices politiques ? Désormais en proie à un affrontement fratricide entre un pôle moderne et séculier et un pôle conservateur et religieux, la société et le champ politique tunisiens se présentent de façon de plus en plus bipolarisée. Et l’enthousiasme des débuts a désormais fait place, au mieux à une forme de fatalisme, au pire à la crainte de l’avènement d’une ère de violences d’une intensité que la Tunisie contemporaine n’a jamais connue.

Sur l'auteure

Séverine Labat, docteur en sciences politiques, est chercheure au CNRS/CADIS. Auteur notamment de Les islamistes algériens : entre les urnes et le maquis (Seuil, 1995), elle a également réalisé des documentaires pour la télévision française parmi lesquels Algérie 1988-2000 : autopsie d’une tragédie (2003) et Le martyre des sept moines de Tibhirine (2013).
Date
  • le jeudi 9 janvier 2014
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