Narrative art : de l’expérience du monde au monde de l’œuvre. Herméneutique de l’événement esthétique. Soutenance de thèse de Perin Emel Yavuz, 25 novembre 2013

EHESS - Salle Jean-Pierre Vernant  -  190-198, avenue de France  -  75013 Paris

Jury

  • Jean-Marie Schaeffer, directeur de recherche, CNRS, directeur d'études, EHESS
  • Jan Baetens, professeur, Literature and culture Unit, KU Leuven, rapporteur
  • Jacques Morizot, professeur de philosophie esthétique, Université d'Aix-Marseille, rapporteur
  • André Gunthert, maître de conférence, CRAL-CETHA-LHIVIC, EHESS
  • Michel Gauthier, conservateur du patrimoine, Centre Georges Pompidou

Résumé

Lorsque le galeriste new-yorkais John Gibson, figure en pointe de la scène artistique américaine des années 1960-1970, organisa les expositions Story I (1973) et Narrative II (1974), il avait perçu ce qui serait « le prochain truc » en vogue après l’Ecologic art et le Body art : la narrativité. Si le Narrative art est aujourd’hui quelque peu tombé dans l’oubli, cette perception qui reposait sur un noyau dur d’artistes américains et européens (Jean Le Gac, Didier Bay, John Baldessari, William Wegman, David Askevold, Peter Hutchinson, Bill Beckley, Roger Welch…) préoccupés par des problématiques narratives par les moyens de la photographie et du texte fut, en effet, confirmée par une période intense de production critique et d’expositions sur l’ancien et le nouveau continents mais aussi par l’ensemble de la création en quête d’émancipation à l’égard des questionnements essentialistes sur l’art et engagée dans « la fabrique du monde » à laquelle la fonction anthropologique de la narrativité apportait un moyen naturel.

Interrogeant et spécifiant, à l’aide de la narratologie, le fait narratif dans ce corpus caractérisé par l’immanence d’un rapport au monde et à soi, par le truchement de la perception esthétique du quotidien et la mythologisation du sujet, cette thèse s’attache à déceler, dans une perspective herméneutique ancrée sur la notion d’événement, les étapes du processus qui mène de l’expérience vive du monde au monde de l’œuvre, de la vie à l’art, que ce corpus rend particulièrement visible. Plus qu’une simple histoire du Narrative art, cette thèse interdisciplinaire se présente comme une investigation dans le sens historique, esthétique et politique que revêt le réinvestissement de la narrativité par ces artistes et plus généralement ceux des années 1960-1970, permettant notamment de déceler les origines de la mésestime de la narrativité par l’histoire de l’art.
Date
  • le lundi 25 novembre 2013  de 14h  à 19h
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