Réforme et continuité en péninsule indochinoise: la Birmanie de 1819 à 1878

EHESS - Salle du conseil A  -  190-198, avenue de France  -  75013 Paris
Aurore Candier soutiendra sa thèse de doctorat en histoire et civilisations, intitulée « Réforme et continuité en péninsule indochinoise : la Birmanie de 1819 à 1878 » et réalisée sous la direction de M. Jacques Pouchepadass, directeur de recherche émérite au CNRS.

Résumé

Deux victoires sur les rois birmans Konbaung, en 1824 et en 1852, ont permis à la Compagnie des Indes orientales d’annexer plus de la moitié de leurs territoires. Ce travail analyse les transformations de la conception et de la pratique birmanes de la réforme au contact de la culture politique britannique entre 1819 et 1878. La première partie présente le domaine du politique à l’orée de cette période, puis analyse l’articulation entre l’horizon d’attente de l’élite politique birmane et sa conception d’une réforme de nature cyclique, liée à la notion de fonction régénératrice de l’ordre socio-cosmique. Les réformes « cycliques » se différenciaient de réformes « conjoncturelles » qui permettaient d’améliorer le fonctionnement de l’appareil étatique. La deuxième partie compare les processus de réforme cyclique des rois de la moyenne période Konbaung (1819-1866), puis étudie l’influence des résidents britanniques sur le processus de réforme conjoncturelle et les conceptions socio-politiques birmanes. La troisième partie analyse l’évolution du discours normatif birman et de la conception du politique pendant la moyenne période Konbaung, puis analyse deux aspects du processus de réforme conjoncturelle : l’économie politique et la réforme fiscale. La dernière partie examine le changement de dynamique après le tournant politique de 1866, marqué par l’assassinat du prince héritier. Le roi Mindon (1852-1878) prit alors l’initiative de toutes les réformes, mais ses ambitions se heurtèrent à la montée de l’impérialisme britannique. Enfin, l’étude envisage les transformations du discours normatif et l’émergence d’une représentation birmane « moderne » de la réforme dans les années 1870.

Jury

  • Mme Bénédicte Brac de la Perrière, directrice de recherche au CNRS
  • Mme Catherine Clémentin-Ojha, directrice d’études à l’EHESS
  • M. Alain Forest, professeur à l’université Paris Diderot-Paris 7
  • M. Jean-François Klein, maître de conférences à l’INALCO
  • M. Jacques Leider, maître de conférences à l’EFEO
  • M. Jacques Pouchepadass, directeur de recherche émérite au CNRS
Date
  • le mercredi 12 décembre 2012 à 14h
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