Voile intégral en France. Sociologie d'un paradoxe.

Maryam Borghée, diplômée de la Sorbonne et de l’EHESS, chercheuse en sciences sociales, vient de publier un ouvrage préfacé par Michel Wieviorka :

Voile intégral en France. Sociologie d'un paradoxe, Editions Michalon, mai 2012.

Débutée en 2008, cette enquête sociologique sur le « voile intégral » est une première en France.
Qu’est-ce que le niqâb ? Son usage est-il prescrit par la religion musulmane ? Qui sont les femmes qui l’adoptent ? Sont-elles réellement manipulées ? Quels facteurs sociaux et individuels motivent cette
pratique qui déchaîne toutes les passions en Occident ?
Pour le savoir, Maryam Borghée s’est entretenue avec une trentaine de fidèles, dont une majorité de converties. Le port du niqâb, occasionnel ou quotidien, apparaît le plus souvent dans un contexte de précarité, d’exclusion, de violences subies et surtout de perte de sens. Signe, pour beaucoup, d’aliénation et d’effacement, il relève pourtant ici d’un choix personnel et revendiqué, il peut même signifier une critique de la société de consommation, de la marchandisation du corps.
Symbole d’un système de valeurs qui mobilise l’existence sous tous ses aspects, ce voile total pourrait s’apparenter à une religiosité sectaire ou à un acte politique. La tendance asociale du mode de vie de
ces femmes et les discours qu’elles tiennent incitent toutefois à en douter. Maryam Borghée, qui propose là une analyse approfondie de l’islamité radicale au féminin, démystifie une réalité complexe encore méconnue.
Date
  • le vendredi 1er juin 2012
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