Le sens des images entre formes et forces. Du figuratif au figural et retour : analyses d'objets.

Institut National d'Histoire de l'Art (INHA) - Salle Benjamin  -  2, rue Vivienne  -  75002 Paris

Cette journée d'étude souhaite contribuer au débat autour des théories des images et des différentes approches à l'analyse du visuel. Plus précisément, la rencontre ambitionne de traverser les traditions de pensée qui ont abordé les notions de forme et de force autour de la signification et du sens des images, en s'appuyant sur des cas d'étude précis et sur une méthodologie qui fait de l'« objet » d'analyse un point de départ théorique.

Les deux mots évoqués, forme et force, impliquent une série de présupposés scientifiques que nous n'aurons pas la prétention d'aborder dans son ensemble au cours de cette journée. Au croisement de plusieurs disciplines, de la psychanalyse à l'histoire de l'art et à l'esthétique, de la phénoménologie à la philosophie, de la morphologie à la sémiotique, ces deux concepts ont ouvert des pistes de travail qui sont au centre de la recherche sur le sens et la subjectivité tout au long (au moins) du XXe siècle.

Cette dichotomie est liée à un autre couple de termes abondamment utilisé dans la tradition théorique sur les images : il s'agit du figuratif et du figural. D'une part, la forme, le figuratif, l'écran du paraître, rendent compte des différents plans de la représentation qui s'arrêtent et se réalisent devant le sujet pour être vus et lus ; d'autre part, la force, le figural, concerne les potentialités de cette représentation, des possibilités de sens ultérieur qui prennent des temporalités et des modes d'existence différents. Cette figuralité peut être pensée à l'instar d'un devenir du sens de l'objet qui déploie la virtualité de ses éventuelles figures sous-jacentes.

Le figuratif est donc « mis en tension » par le figural. L'opacification conséquente de la forme par la force, cette opacité figurale, concerne une continuité du sens qui ne s'articule pas en discontinuité et qui ne peut pas être décrite à travers des unités minimales ou des traits différentiels de signification. Il s'agit plutôt de mobiliser des descriptions de l'ordre du processus, d'une dimension del'ordre des qualités progressives, des niveaux d'intensification.

Pour essayer d'étudier les objets visuels au delà d'une pertinence figurative ou thématique, est-il possible de faire dialoguer ces deux dimensions sans que l'une nie l'autre ? Et surtout, est-il possible d'agencer ces deux niveaux afin d'approfondir l'étude du sens/des sens de l'image ?

De nature interdisciplinaire, la trame des interventions aura également un objectif de « traduction »éventuel entre les nuances plus ou moins marquées qui peuvent concerner les termes théoriques utilisés dans des cadres sémantiques et disciplinaire différents.

Journée d’étude proposée par L. Acquarelli (EHESS-CEHTA). Partenaires : Centre d’Histoire et Théorie des Arts CEHTA (EHESS), Institut National d'Histoire de l'Art (INHA), Marie Curie Research.

Programme ci-joint
Date
  • le samedi 14 avril 2012 à 10h
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