Madina Régnault, doctorante CEAf, le lundi 24 octobre 2011

EHESS  -  105 bd Raspail  -  75006

DU POUVOIR DE LA CULTURE À LA CULTURE DU POUVOIR. Politiques culturelles et mise en tourisme des patrimoines à La Réunion et à Mayotte


Le jury est composé de :

Mme Ulrike SCHUERKENS (EHESS) –
Directrice de thèse

Mme Maria GRAVARI - BARBAS (Professeur,
Université Paris 1) – Rapporteur

M. Nelson GRABURN (Professeur
Emérite, Université de Californie, Berkeley) – Rapporteur

M. Philippe BOISADAM (ancien Préfet de Mayotte)
– Examinateur/Expert

Mme Brigitte DERLON (EHESS) – Examinatrice

M. Jean-Claude PENRAD (EHESS) –
Examinateur
 

 

Résumé :

 
Extrêmement rares sont les recherches qui s’attèlent à mettre en parallèle les deux
territoires français de l’océan Indien.  Frilosité intellectuelle ou parti-pris politique ?

Distinguant La Réunion de Mayotte, cette thèse se propose d’analyser le rapport de
l’administration coloniale à l’égard des expressions identitaires locales (langues, pratiques religieuses, rituels). Ces éclairages diachroniques permettent de comprendre sur quelles idéologies s’appuient les responsables pour légitimer les décisions prises dans le domaine
culturel. Au-delà des différences majeures en période coloniale, cette analyse  comparative permet de soulever qu’il existe d’importantes résonances en période  postcoloniale. Aux répertoires culturels nationaux s’ajoutent des répertoires culturels locaux reposant sur des invariants qui se font échos d’une île à l’autre. Le défi des politiques culturelles se caractérise par une volonté de faire « cohabiter » au mieux ces deux répertoires mais, au delà de cette ambivalence, existe une palette d’interconnexions
identitaires.

Entre global et local, un zoom porté sur la mise en tourisme des patrimoines, mettra en perspective la manière selon laquelle se définissent et se donnent à voir les identités locales. Une attention particulière sera portée à la valorisation (ou la non-valorisation) des « sur-lieux ».

In fine, analyser les politiques culturelles et les patrimonialisations touristiques réunionnaises et mahoraises nous amène à étudier la culture du pouvoir. Dans ces petites sociétés insulaires, la sur-personnalisation du pouvoir influence la conception même de ce qui est érigé en «patrimoine », en fonction des gouts personnels ou intérêts
stratégiques d’une poignée d’acteurs.  

 
Mots-clés : Politiques culturelles, recompositions identitaires, mémoire, patrimonialisations, tourisme culturel, pouvoir(s), « sur-lieux », La Réunion, Mayotte.
Date
  • le lundi 24 octobre 2011
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