L’invention en 1839 de la photographique a permis à ses premiers utilisateurs - des missionnaires et des explorateurs - et à des photographes professionnels de produire de nombreux portraits d’hommes et de femmes de Nouvelle-Calédonie. A partir de l’analyse de ces différentes reproductions photographiques, cette communication montre les constructions identitaires et la perception de l’Autre en contexte colonial. L’invention de la photographie a permis aux autorités coloniales d’exercer un pouvoir sur les peuples colonisés et de construire une perception particulière des habitants de Nouvelle-Calédonie : Kanaks, colons à la recherche d’une vie meilleure, bagnards, hors la loi, travailleurs immigrés sous contrat, Javanais, Japonais, immigrants océaniens. La photographie du XIXe siècle a ainsi servi des intérêts gouvernementaux et économiques et surtout nourri le fantasme d’un monde lointain et exotique.
Le séminaire, hebdomadaire a lieu les jeudis, de 15 h à 17 h, en salle 7, 105 bd Raspail 75006 Paris, du 3 mars au 9 juin 2011. La séance du 28 avril se déroulera en salle M. & D. Lombard, 96 bd Raspail 75006 Paris.