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Analyse spatio-temporelle des données bioarchéologiques de la population médiévale de l'église Saint-Laurent de Grenoble, Isère, Ve-XVe siècle
EHESS - Salle 1
-
105 boulevard Raspail
- 75006 Paris
Stephan Naji, doctorant à l'EHESS, soutiendra sa thèse pour l'obtention du doctorat en histoire le jeudi 20 mai 2010 à 9 heures à l'EHESS, salle 1, 105 boulevard Raspail, 75006 Paris
Cette thèse porte sur les inhumations primaires de la période médiévale de la nécropole de Saint-Laurent de Grenoble, soit 604 individus du IVe au XVe siècle. Deux objectifs principaux ont été définis. Le premier est la caractérisation de la population par l'analyse de six variables bioarchéologiques et de huit variables paléopathologiques. Les résultats décrivent la structure démographique de la population, évaluent sa diversité biologique et précisent la nature des différents groupes humains de la nécropole. Le second objectif veut tester les conséquences des événements historiques et culturels sur la population inhumée. Les résultats ont été ensuite comparés à des populations médiévales proches afin d'établir les spécificités de Saint-Laurent de Grenoble. Les analyses ont été organisées selon l'évolution diachronique du site et la distribution spatiale des données. L'ensemble des résultats met en évidence une certaine stabilité des conditions générales de vie de la population de Saint-Laurent à l'exception des derniers siècles du Moyen Âge. La période de prospérité et de croissance des XIe-XIIIe siècles et l'impact des crises politiques et sanitaires des XIVe-XVe siècles se reflètent relativement bien dans les données. De même, la christianisation du site au Ve-VIe siècles et l'établissement d'un monastère bénédictin en 1012 se traduisent clairement dans les analyses bioarchéologiques
Cette thèse porte sur les inhumations primaires de la période médiévale de la nécropole de Saint-Laurent de Grenoble, soit 604 individus du IVe au XVe siècle. Deux objectifs principaux ont été définis. Le premier est la caractérisation de la population par l'analyse de six variables bioarchéologiques et de huit variables paléopathologiques. Les résultats décrivent la structure démographique de la population, évaluent sa diversité biologique et précisent la nature des différents groupes humains de la nécropole. Le second objectif veut tester les conséquences des événements historiques et culturels sur la population inhumée. Les résultats ont été ensuite comparés à des populations médiévales proches afin d'établir les spécificités de Saint-Laurent de Grenoble. Les analyses ont été organisées selon l'évolution diachronique du site et la distribution spatiale des données. L'ensemble des résultats met en évidence une certaine stabilité des conditions générales de vie de la population de Saint-Laurent à l'exception des derniers siècles du Moyen Âge. La période de prospérité et de croissance des XIe-XIIIe siècles et l'impact des crises politiques et sanitaires des XIVe-XVe siècles se reflètent relativement bien dans les données. De même, la christianisation du site au Ve-VIe siècles et l'établissement d'un monastère bénédictin en 1012 se traduisent clairement dans les analyses bioarchéologiques
Jury
- Jean-Pierre Bocquet-Appel, codirecteur de thèse (DR CNRS et DE EPHE)
- Jane Buikstra, rapporteur (PR Arizona State University)
- Éric Crubézy, rapporteur (PR Université Paul-Sabatier - Toulouse III)
- Henri Duday, président du jury (DR CNRS et DE EPHE)
- Estelle Herrscher (CR CNRS)
- Étienne Hubert, directeur de thèse (DE EHESS)
Date
- le jeudi 20 mai 2010 à 09h