L'emploi étudiant.

Apprentissages du salariat

EHESS- Salle 524

Vanessa Pinto soutiendra sa thèse pour l’obtention du doctorat de Sociologie, le lundi 30 novembre 2009 à 9 heures, à l’EHESS, 54 bd Raspail 75006 Paris, Salle 524.


Membres du jury

  • Catherine Agulhon, Maître de conférences (HDR) à l’Université Paris V
  • Stéphane Beaud, Professeur à l’École Normale Supérieure
  • Annie Collovald, Professeur à l’Université de Nantes
  • Bertrand Geay, Professeur à l’Université de Picardie
  • Florence Jany-Catrice, Maître de conférences (HDR) à l’Université Lille I
  • Rose-Marie Lagrave, Directrice d’études àl’EHESS
  • Gérard Mauger, Directeur de recherche au CNRS (directeur de la thèse

Résumé


Située au croisement de la sociologie de l’éducation, de la sociologie du travail et de la sociologie de la jeunesse, cette thèse porte sur l’emploi étudiant. La première partie met au jour les définitions sociales de ce phénomène et donc les catégories en vertu desquelles il est perçu et traité. Après avoir décrit les transformations conjointes de l’enseignement supérieur et du marché du travail, on montre que les prises de position à l’égard de l’emploi étudiant sont partagées entre la dénonciation de la précarité de cette population et la célébration de l’expérience professionnelle. L’approche historique éclaire la  manière dont ce dernier point de vue tend à s’imposer, dans un contexte de « professionnalisation » de l’enseignement. La deuxième partie expose les contours actuels de l’emploi étudiant et les usages que les étudiants eux-mêmes font de ces activités. L’exploitation de l’enquête statistique de l’Observatoire de la Vie Étudiante (OVE) permet d’abord de dessiner l’espace de ces emplois. Puis, la réalisation d’entretiens auprès d’étudiants salariés conduit à dégager trois logiques polaires correspondant à la fois à trois types de rapport à l’avenir – « le provisoire », « l’anticipation » et « l’éternisation » – et à trois modes d’articulation entre emploi et études – « la dissociation », « l’ajustement » et « la substitution ». La troisième partie, qui repose sur une série d’enquêtes ethnographiques (observation participante et entretiens semi-directifs) menées dans la restauration rapide, les centres d’appels et l’animation socioculturelle, met en lumière la façon dont les différentes fractions d’étudiants salariés tendent à s’ajuster aux exigences de secteurs segmentés entre un pôle « commercial » et un pôle « culturel ». Forme d’harmonie qui peut être remise en cause par la constitution progressive d’une main-d’œuvre durable, portée, dans certaines conditions, à se mobiliser collectivement.


Date
  • le lundi 30 novembre 2009 à 09h
Contact

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