Engagement corps et âmes.

Vies et luttes des Sans terres dans le Sud du Brésil

EHESS - Salle 524  -  54, Bd Raspail  -  75006 Paris

Susana Bleil soutiendra sa thèse, préparée sous la direction de Rose Marie Lagrave

Jury

  • M. Marc Bernardot, Professeur à l’Université du Havre.
  • M. Luc Boltanski, Directeur d’études à l’EHESS.
  • Mme Rose-Marie Lagrave, Directrice d’études à l’EHESS, Directrice de thèse.
  • M. Lilian Mathieu, Professeur à l’Université de Paris I, Rapporteur.
  • Mme Leonilde Medeiros, Professeur à l’Université Fédérale Rurale de Rio de Janeiro, Rapporteur.
  • M. Jorge Santiago, Professeur à l’Université Lumière de Lyon II.

Résumé/Présentation de la thèse

Au Brésil, les années 1980 ont vu l’émergence d’une mobilisation sociale à la campagne, constituée sous le nom de Mouvement des travailleurs ruraux sans terre [MST], dont les luttes ont permis de porter la question de la réforme agraire sur la place publique. Comment ce Mouvement parvient-il à perdurer, à conserver sa cohésion interne ainsi que l’appui d’une partie de la population brésilienne ? À partir d’un travail de terrain réalisé dans un assentamento dans le Sud du Brésil, l’auteur analyse la nature et la force de l’engagement des militants, et la manière dont celui-ci s’articule avec la constitution d’une nouvelle identité. Les cadres du Mouvement, jouent un rôle fondamental dans la reconversion identitaire des nouveaux militants.
Par ailleurs, est mise en relief l’importance que revêt la construction de la visibilité dans le processus de l’agir collectif. C’est dans les moments de confrontation entre ce que révèle l’expérience concrète et les images véhiculées par les médias qu’émerge la possibilité de création d’une identité positive. Leur lutte pour la reconnaissance passe par la détermination de règles d’action et d’interdits puissants, constamment réaffirmés, qui écartent toute forme de violence et qui, plus largement, participent aussi d’une culture, indissociablement politique et communautaire, élaborée au sein du Mouvement. Dans le cas des Sans terre, nourrir des convictions ne saurait être dissocié de la constitution renouvelée d’une identité collective. Dans des moments de célébration du nous, appelés mística, les acteurs sont invités à se transporter  hors de leur quotidien difficile pour partager la joie de faire partie d’un groupe qui prospère.
Date
  • le lundi 18 mai 2009  de 14h30  à 18h30
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