La famille à l'épreuve de l'instabilité de l'emploi. Les liens familiaux de jeunes actifs peu qualifiés en Seine-Saint-Denis
EHESS - salle 8
-
105, Bd Raspail
- 75006 Paris
Frédérique Le Goff soutiendra sa
thèse de doctorat en sociologie, réalisée dans le cadre d'une cotutelle
entre l'EHESS et l'Université de Montréal, sous la co-direction de
Robert Castel et de Christopher McAll, le mardi 25 novembre 2008 sur le
thème : La famille à l'épreuve de l'instabilité de l'emploi. Les liens
familiaux de jeunes actifs peu qualifiés en Seine-Saint-Denis
Composition du jury
- Robert Castel, directeur d'études, CEMS/EHESS (co-directeur de thèse)
- Madeleine Gauthier, professeure de sociologie, INRS Urbanisation, culture et société, Québec
- Marianne Kempeneers, professeur de sociologie, université de Montréal
- Claude Martin, directeur de recherche CNRS, directeur du LAPSS-EHESP
- Christopher McAll, professeur de sociologie, université de Montréal (co-directeur de thèse)
- Numa Murard, professeur de sociologie, université Paris VII-Denis Diderot
- Irène Théry, directrice d'études, EHESS-Marseille
Résumé de la thèse (en français et en anglais)
La thèse porte sur les versants
professionnel et familial de l’instabilité en emploi de jeunes actifs
peu qualifiés. Cet objet d’étude met, d’une part, à contribution la
sociologie de l’emploi afin d’interpréter l’augmentation des situations
de mobilité professionnelle. D’autre part, il mobilise les ressources
de la sociologie des politiques publiques, en vue d’analyser la place
accordée à l’institution familiale dans la gestion étatique des
contraintes reliées à l’insertion des jeunes. L’enquête qualitative
menée auprès de jeunes adultes âgés de trente à trente-cinq ans en
Seine-Saint-Denis, montre que le soutien familial s’exprime peu sur les
questions relatives à l’emploi. Par contre, la majorité de ces actifs
continue d’habiter sous le toit familial au-delà des âges habituels de
la décohabitation juvénile. Cette proximité intergénérationnelle
durable révèle des formes de distorsion des liens de parenté et de
solidarité ; nous relevons en particulier l’existence de « pactes de
stabilisation » entre différentes générations.
In this dissertation, we investigate the professional and familial
aspects of employment instability among young under-qualified workers.
Our study employs contributions from the sociology of work to interpret
the increasing importance of professional mobility. Additionally,
ressources of sociology of public policies are mobilized to define the
role given to the familial institution in state management of the duty
to integrate young people in the workplace. The qualitative
investigation with young adults from thirty to thirty-five years old,
in Seine-Saint-Denis, points out that familial support is rarely
expressed for issues of employment. The majority of them continues to
live under the family roof far beyond the normal ages of juvenile
decohabitation. This long-term intergenerational proximity reveals some
distortions of family ties and interdependence ; we show in particular
the existence of ‘pacts of stabilization’ between various generations.
Date
-
le
mardi 25 novembre 2008
de 9h
à 12h
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