Masques en transformation. Les performances mapiko des Makonde (Mozambique)

salle 7, Ehess  -  105 bd Raspail  -  75006 Paris
Paolo Israel soutiendra sa thèse de doctorat en Anthropologie sociale et ethnologie le 23 janvier, à partir de 14 heures, devant le jury composé de :
  • Jean-Loup Amselle, directeur d’études à l’Ehess (directeur de thèse),
  • Brigitte Derlon, maître de conférences à l’Ehess,
  • Bogumil Jewsiewicki Koss, professeur à l’Université de Laval (Canada),
  • Harry G. West, professeur à la SOAS-London (Royaume-Uni).

Résumé

Cette thèse analyse les transformations historiques des mapiko, une danse de masques du Mozambique septentrional, et plus spécifiquement leur relation au politique. De la période coloniale jusqu’au au post-socialisme, la performance des mapiko est un terrain où sont produites des formes complexes de critique sociale, et des identités sont négociées et mises en scène. La thèse – qui se base sur un terrain ethnographique intensif, sur des enregistrements audio-visuels, sur des recherches d’archives, aussi bien que sur un corpus d’un millier de chansons liées aux différents genres de mapiko – contribue à la littérature sur le rituel, l’esthétique et le pouvoir étatique en Afrique. En creusant l’interaction entre formes héritées et créativité individuelle dans l’invention de nouveaux genres et masques, la thèse offre une critique des notions de la muséographie coloniale, qui considèrent les expressions artistiques africaines traditionnelles et rurales comme étant figées et intemporelles.

Abstract

This dissertation provides an analysis of the political entanglement of African ritual performances, by discussing the historical transformations of mapiko, a masquerading tradition of Northern Mozambique. From late colonialism to post-socialism, the public performance of mapiko is an arena in which complex forms of social critique are produced, and identities negotiated and enacted. Based on oral history, extended ethnographic fieldwork, audiovisual recording, archive research, and on a corpus of about a thousand songs connected to the different genres of the masquerade, the dissertation constitutes a ontribution to scholarship on ritual, aesthetics and state power in Africa. It also provides a critique of notions, inspired by colonial museography, of indexing traditional/rural African expressive culture as timeless and impersonal, by ethnographically detailing the complex interplay between inherited forms and individual agency in the invention of new genres and masks.










Date
  • le mercredi 23 janvier 2008  de 14h  à 17h
Contact
Url de référence

Haut de page