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Soutenances de thèse

La notion de « progrès épistémologique » repose sur l'hypothèse d'une évolution récurrente des concepts philosophiques, induite par le dynamisme des sciences et de la lignée relativiste. À partir des travaux de Gaston Bachelard, ces évolutions récurrentes sont identifiées comme des « relativisations » qui libèrent la métaphysique de son substantialisme spontané. La théorie de la relativité d'échelle de Laurent Nottale et la philosophie de l'individuation de Gilbert Simondon marquent l'aboutissement de cette convergence de l'ontologie et des modèles physiques vers une nouvelle méthode, fondée sur le principe de relativité et le postulat du réalisme des relations, l'ontologie de la préindividualité et un schématisme fractal. Ce type de relation de contemporanéité épistémologique entre science et philosophie peut être étendu rétrospectivement aux différents stades historiques à travers la notion d'analogie.
Dans cette perspective, on examine les transformations du concept d'analogie depuis Platon jusqu'à Simondon (1 La construction des analogies), les modalités de la mise en relation analogique des travaux de Nottale et Simondon (2 Un objet scientifique contemporain), et les progrès de la lignée relativiste depuis Einstein jusqu'à Nottale (3 La relativité à l'échelle du siècle), avant de proposer un approfondissement de la notion de "référentiel" historique (Ferdinand Gonseth) en tâchant de la distinguer de réfréentiels fictionnels (4 Référentiels historiques et fictionnels). La nécessité d'un nouvel encyclopédisme, établi au moyen d'une réflexion analogique, ainsi que les obstacles épistémologiques contemporains, sont ainsi mis en évidence. Ce travail développe, en outre, une méthode originale d'élaboration « spectrale » des concepts à partir d'engagement et de distanciation au sein des différents horizons scientifiques.