L'invention de l'écriture à Sumer : rendre visibles les mots invisibles
Texte de la conférence de Jean-Jacques Glassner
L'École des hautes études en sciences sociales propose une série de conférences traduites en Langue des signes
française (LSF). Le texte de
l'intervention de Jean-Jacques Glassner «L'invention de l'écriture à Sumer : rendre visibles les mots invisibles» de la séance du 3 février 2006 à l'amphithéâtre de l'EHESS est désormais disponible
en ligne.
Résumé de la conférence :
C'est
à Sumer, en Mésopotamie, au sud de l'Irak actuel, qu'a
été inventé à la fin du 4e millénaire
avant notre ère, le premier système d'écriture
de l'humanité. Les tablettes d'argile recouvertes de signes
dits cunéiformes (en forme de clous) ont été
découvertes au 19e siècle. Ces écrits et les
langues qu'ils représentent ont fait l'objet d'un long travail
de déchiffrement. Les érudits qui se sont attelés
à cette tâche ont mis au point des hypothèses sur
l'invention de l'écriture, formant un mélange d'idées
reçues et de propositions inédites, qui ont amené
à repenser les relations entre la langue et le signe. L'étude
des écrits sumériens montre que, dès son
origine, l'écriture développe un domaine spécifique
de signification par rapport à la langue parlée en
instaurant une relation conceptuelle entre le signe et le sens, et en
faisant appel à une gestuelle spécifique et à
des artefacts, des supports et des outils pour écrire.
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